Fantaisie militaire

Quand mes parents ont emménagé dans leur nouvel appartement, restriction spatiale oblige, ils ont laissé la collection de Tintin, Astérix, Lucky Luke et autres Blake et Mortimer dans les cartons à la cave. C’est tout un pan de ma culture littéraire dessinée régressive qui s’est un peu effondré : au lieu d’empoigner machinalement et de re-re-re-relire mes madeleines, me voilà désormais amenée à contempler parfois la collection de reliures chics du paternel avec l’œil triste d’un cabot à qui on a enlevé sa girafe qui fait pouêt. Car oui, les reliures maçonniques de la géographie d’Elisée Reclus, c’est beau, mais ça manque de Séraphin Lampion (et non, je ne rentre pas dans le bureau : il est intégralement tapissé de bouquins en double-couche, il me fait penser à à la tour maudite dans Le nom de la rose et j’ai peur de mourir dans d’atroces souffrances empoisonnée par du sang de porc trempé dans de l’arsenic après avoir fait des galipettes dans le foin avec Adso De Melk, mais je m’égare).

Et puis aujourd’hui, en admirant ce fameux rayonnage (ben oui, quand même, et puis en plus ça sent le cuir et le vieux papier, c’est un délice), j’ai eu l’œil malicieux. J’ai d’abord pensé à la bourde que Frédéric Lefebvre aurait su faire avec ce titre-ci.

Mais surtout, j’ai eu un coup de cœur pour celui-là. Après le Général Alcazar, le Colonel Ramollot. Mouammar, si tu m’entends…

6 commentaires sur « Fantaisie militaire »

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